Budget français, entre pacte de stabilité et clientèlisme

Publié le par draft

Après avoir transféré sa politique monétaire, la France a-t-elle perdu tous les leviers d'actions budgétaires ou s'agit-il d'une volonté politique ?

La perte de l'outil monétaire

Depuis le passage à l'euro, la France et tous les pays de la zone euro ont transmis leurs prérogatives en matière de politique monétaire à la Banque Centrale Européenne(BCE). Ils se sont privés d'un levier d'action important sur l'économie nationale. La BCE applique une orthodoxie monétaire, calée sur la politique du mark fort et la lutte contre l'inflation, quitte à casser la croissance.

Le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC)

Le PSC vise à mener des politiques budgétaires stables et qui n'engendrent pas des déficits budgétaires supérieurs à 3 % du PIB et des dettes publiques supérieures à 60% du PIB. Les politiques budgétaires et la crise économique ont conduit la France à atteindre un déficit budgétaire de 7,7% en 2010(contre 3% autorisé) et une dette publique de 81%(contre60 % autorisée).

Les choix fiscaux et politiques ont mis la France dans une situation de stress permanent vis-à-vis des agences de notation. Ces agences attribuent une note à la dette souveraine de chaque État, ce qui conditionne le coût de refinancement de chaque pays sur les marchés financiers. Les politiques se privent aussi de la politique keynésienne de relance, car ils ont déjà largement dépassé les niveaux de déficits autorisés.

La peur des politiques

Les mesures annoncées par le gouvernement pour réduire le déficit ne s’élèvent qu'à 11 milliards d'euros. L'inspection générale des finances tend à montrer que 50 des 104 milliards de niches fiscales ne sont pas efficaces. Ces 50 milliards d'euros pourraient permettre sensiblement de réduire le déficit budgétaire au dessous des 3% et mener une vraie politique budgétaire afin de lutter contre le chômage.

Mais, ça ne serait pas des mesures très populaires. Les politiques peuvent trouver des solutions fiscales et budgétaires à condition d'avoir du courage politique et de ne pas se limiter au clientélisme politique.

argent (3)

Publié dans Fiscalité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article